Seuls deux plans de No Home Movie (2015), sur la cinquantaine que compte le film, ont été tournés la nuit. Montés l’un après l’autre, ils ne durent que 3 minutes. Le film semble résolument tourné vers le jour, et s’inscrit dans un registre très prosaïque. Chantal Akerman filme sa mère, Natalia, lorsqu’elle séjourne chez elle à Bruxelles. Les deux femmes reviennent sur des souvenirs de famille, elles évoquent à plusieurs reprises la Shoah, mais elles parlent aussi de petits riens : la cinéaste demande à sa mère si elle a une peau de chamois, elle lui signale que les plombs ont sauté…
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